Gouvernance du financement climatique : l’importance de lignes directrices pour la préparation de rapports et mécanismes de révision pour garantir la transparence et la responsabilisation

LES OPINIONS PRÉSENTÉES DANS CETTE GAZETTE SONT DE L’AUTEUR
ET NE REPRÉSENTENT PAS NÉCESSAIREMENT L’OPINION DE L’IBP

Gouvernance du financement climatique : l’importance de lignes directrices pour la préparation de rapports et mécanismes de révision pour garantir la transparence et la responsabilisation

Athena Ballesteros et Vivek Ramkumar

La communauté internationale s’est réunie pour répondre au défi du changement climatique global. A travers le cadre de la Convention des Nations unies sur le changement climatique  “United Nations Framework Convention on Climate Change, UNFCCC” les gouvernements participants se sont mis d’accord pour stabiliser la température mondiale moyenne dans une limite de 2°C et se sont engagés dans un processus de négociations concernant ce qui doit être fait, par qui, combien cela coutera et qui doit payer. L’étape suivante des négociations est la conférence des parties COP-16 (Conference of Parties) qui aura lieu du 29 novembre au 10 décembre à Cancun, au Mexique. Un des points les plus importants et délicats dont il faut discuter concerne l’accord sur le financement de la limitation du changement climatique (les actions pour réduire les émissions et stabiliser les températures) et de l’adaptation (actions pour réduire l’impact des changements climatiques actuels et augmenter la résistance à de futurs impacts).

La COP-16 suit la dernière ronde de négociations de Copenhague en décembre 2009. ACopenhague, les pays se sont engagés avec une stratégie de financement de court terme, « fast start » et se sont mis d’accord sur un paquet de long terme offrant des fonds équitables et appropriés pour la limitation et l’adaptation. En plus des décisions sur comment sera implanté le financement du changement climatique aux niveaux international et nationaux, que ce soit à travers les processus et agences existants ou à travers de nouveaux mécanismes et institutions, il faut arriver à un accord sur comment assurer que les flux financiers soient complètement transparents pour promouvoir des décisions pertinentes sur la distribution et l’utilisation des ressources, la participation publique et la vigilance. Pour cela, les parties de la COP-16 doivent décider du format et réviser le processus de rapports financiers de pays donateurs et récepteurs et garantir que les gens dans les pays aient un accès total à ces informations.

Les accords conclus à Cancun assoient les bases d’un régime solide du climat à long terme. Il sera essentiel pour les parties en négociations de parvenir à des décisions sur les principaux financements bloqués et qui peuvent s’implanter immédiatement et de ne pas tomber dans une posture dans laquelle « rien n’est accordé tant que tout n’est pas accordé ». Il n’y a tout simplement pas de temps pour ça. Les données scientifiques les plus récentes montrent qu’il faut accélérer certaines décisions si nous souhaitons stabiliser les températures à un niveau n’imposant pas de risques.

Cette gazette révise la thématique du changement climatique au cours de la dernière année et comment le niveau actuel de rapports est insuffisant pour s’assurer que les engagements de financement sont respectés et que les fonds sont utilisés de façon efficace. Elle explore le rôle important de la société civile et de la participation publique, dans les pays récepteurs de fonds pour le climat, dans la prise de décisions et la vigilance et présente des recommandations pour les mécanismes de rapports et la participation publique pour la COP-16 et de futures négociations.

Financement pour notre futur climat : que s’est-il passé depuis Copenhague?

A Copenhague les pays développés se sont engagés à donner jusqu’à 30 milliards de dollars américains entre 2010 et 2012 en aide immédiate, “fast-start finance”, pour des investissements pour l’adaptation et la limitation dans les pays en voies de développement. Il est attendu pour 2020 que cet engagement concernant la mobilisation de fonds des sources publiques et privées passe à 100 milliards annuels. Les présents à Copenhague ont également convenu d’un paquet équilibré, “balanced package”, de financement pour attribuer des fonds à la limitation et à l’adaptation en donnant priorité aux pays en voies de développement les plus vulnérables aux impacts climatiques. Dans l’accord de Copenhague, les parties ont également convenu que la mise en œuvre accélérée “fast start” et les fonds engagés seraient « nouveaux et additionnels ». ”

Il est important de clarifier ce qui est entendu par « équilibré » et « nouveaux et additionnels » ainsi que les mécanismes établis de financement climatique; il y a en outre un manque de confiance entre les pays développés et les pays en voies de développement ne pouvant être ignoré. Les pays développés promettant des ressources pour la limitation et l’adaptation veulent s’assurer que ces fonds seront utilisés effectivement et efficacement et les pays en voies de développement que les fonds se matérialiseront dans les quantités promises et à temps. Pour construire la confiance, est fondamental un régime de financement climatique totalement transparent en termes de flux de ressources entrant dans les pays et d’utilisation de mécanismes de vigilance des sources des ressources publiques et privées. Considérant que les pays donateurs et récepteurs ont une responsabilité mutuelle et font face à des pressions politiques internes et externes pour utiliser efficacement les fonds du climat, ils partagent également l’intérêt pour un régime financier transparent et responsable qui assure que leurs efforts individuels ne soient jamais affectés par la corruption et les malversations dans les processus de financement et d’exécution.

Jusqu’à aujourd’hui, la recherche du World Resources Institute (WRI) indique que les promesses d’aide immédiate des pays individuels atteignent 29 milliards d’US$ et les pays ont commencé à faire des demandes budgétaires et des allocations pour les ressources qu’ils ont promises. Bien que certaines informations soient déjà disponibles sur les promesses individuelles, il y a besoin d’une plus grande clarté sur

  • les objectifs que chaque pays donateur prévoit de soutenir;
  • les impacts qu’auront les engagements liés au changement climatique sur les engagements liés aux autres priorités de développement;
  • les institutions qui canaliseront les ressources; et
  • les pays qui recevront ces fonds.

Ces informations sont essentielles à la fois pour exiger des pays donateurs qu’ils rendent des comptes sur leurs engagements et pour construire la confiance entre les parties. Rassembler les informations conformément aux pays récepteurs et aux utilisations non intentionnelles peut permettre de mettre le doigt sur des brèches dans le flux de ressources et guider les allocations futures.

Le contrôle et le suivi des fonds de mise en œuvre immédiate ou “Fast Start”: qui fait quoi et quels sont les défis?

La majorité des pays développés qui font partie des négociations du changement climatique ont publié certaines informations sur leurs engagements “fast start.” Par exemple, en juin 2010, l’Union européenne (UE) a présenté un schéma sur la distribution de ses fonds et a confirmé que les engagements provenant de l’UE représentent un total de 2,39 milliards de dollars US pour 2010 et l’on estime qu’ils atteindront 7,55 milliards d’euros entre 2010 et 2012 avec les apports des 27 intégrants de la commission. De la même façon, l’Australie, le Canada, les Etats-Unis et le Japon ont annoncé publiquement leurs engagements “fast start,” (voir www.faststartfinance.org).

En plus des rapports nationaux sur les engagements, ont été accomplis de nombreux efforts pour réunir des bases de données de tous les engagements réalisés jusqu’à ce jour. En réponse à l’appel aux informations publiques accessibles et inclusives sur les fonds “fast start,” les gouvernements de plusieurs pays, conduits par les Pays-Bas et en coopération avec le PNUD, l’UNEP, l’UNFCCC et la Banque mondiale, ont lancé www.faststartfinance.org. L’objectif est que les contributeurs des pays développés comme les récepteurs des pays en voies de développement offrent des informations, mais jusqu’à aujourd’hui, tous n’ont pas participé.

Il existe des efforts de la part d’organisations indépendantes et non gouvernementales pour réunir et publier des données sur le financement “fast start.” Ceux-ci incluent les efforts de l’Overseas Development Institute et de la Fondation Heinrich Boell (www.climatefundsupdate.org), du World Resources Institute (www.wri.org), du ProjectCatalyst (formé par la Climate Works Foundation et l’European Climate Foundation), Oxfam, Climate Action Network et le World Development Movement.

Le contrôle des promesses d’aide financière au climat présente plusieurs défis. Jusqu’à ce jour, les informations que les pays donateurs ont publiées sur leurs promesses sont incomplètes et manquent de spécificité, empêchant une valorisation précise du niveau de financement et de l’impact potentiel pour les pays en voies de développement. En plus du manque de détails, les informations publiées se fondent généralement sur des méthodologies distinctes pour calculer les promesses et couvrent différentes périodes, et manquent même de clarté sur l’équilibre des allocations entre l’adaptation et la limitation.[1] Les rapports nationaux n’identifient généralement pas comment les fonds engagés seront canalisés vers les pays en voies de développement, à travers des institutions bilatérales ou multilatérales.

D’après les lignes directrices actuelles des rapports de l’UNFCCC, les pays donateurs sont sensés non seulement inclure des ressources financières « nouvelles et additionnelles » à celles existantes pour faire face au changement climatique mais aussi indiquer entre autres choses: 1) comment ils ont déterminé que ces fonds sont « nouveaux et additionnels » pour ceux qui sont déjà engagés; 2) comment seront canalisés les fonds, c’est-à-dire, à travers des mécanismes bilatéraux et régionaux, ou à travers des institutions multilatérales; et 3) les activités du secteur privé qui respectent les engagements nationaux sous les lignes directrices UNFCCC.[2]

L’absence d’un système commun pour préparer les rapports rend plus difficile le contrôle des promesses d’aide “fast start.” Les systèmes de rapports actuels sur le financement du climat sous l’UNFCCC et le Comité d’assistance pour le développement de l’OCDE, ainsi que ceux des banques de développement multilatérales, sont décentralisés et non exhaustifs. Les lignes directrices doivent être créées pour rapporter les informations financières de façon comparable, transparente, complète, précise et efficace. Les parties de la COP-16 doivent commencer un processus de création de guides qui posent les bases de comment réaliser des rapports sur le flux de ressources pour le changement climatique à long terme. Ces guides doivent se baser sur les standards internationaux actuels de bonnes pratiques de transparence dans la gestion des finances publiques afin de bénéficier de la capacité existante et d’éviter des charges administratives issues de schémas sur comment rapporter les finances du changement climatique qui varient des processus déjà établis. Dans l’immédiat, il doit y avoir une plus grande transparence dans les rapports des pays développés afin de montrer qu’ils respectent leurs promesses “fast start.”

L’autre face de la monnaie: comment s’assurer que les fonds du climat sont utilisés de façon efficace

Le contrôle des engagements réalisés par les pays donateurs est essentiel pour évaluer si la distribution de fonds pour la limitation et l’adaptation liées au climat est suffisante. De même, il est essentiel d’assurer la transparence et la responsabilisation de la destination des fonds une fois qu’ils parviennent aux pays récepteurs. Les composantes principales d’une approche efficace pour gérer et contrôler l’utilisation des fonds du climat sont : une transparence complète sur la quantité de fonds qui entrent dans le pays et les détails de comment seront dépensés ces fonds, l’accès public à toutes ces informations, de forts mécanismes de vigilance et des opportunités pour les citoyens et organisations de la société civile de participer à la prise de décisions, le suivi et la vigilance.

Il y a de plus en plus d’éléments démontrant que quand il y a accès à l’information et des opportunités de participation pour les organisations de la société civile, cela peut contribuer à de meilleures décisions sur les dépenses publiques et permettre d’exiger des gouvernements qu’ils rendent des comptes pour l’utilisation des ressources publiques, ce qui conduit à de meilleurs résultats. Par exemple, en 2008, Fundar, un groupe de la société civile au Mexique a utilisé l’accès à l’information pour créer une base de données qui contrôle comment sont distribués les fonds publics d’un programme de subvention pour les agriculteurs conçu pour contrer l’impact négatif du libre-échange pour les paysans pauvres. Fundar est parvenu à utiliser les données réunies pour informer qu’une quantité disproportionnée des subventions était déviée vers un petit groupe de propriétaires aisés. Les gens se sont plaints publiquement et ont donc été augmentées les subventions aux paysans pauvres et ont été réalisées des modifications aux règles du programme pour assurer que les fonds parviennent aux bénéficiaires.

Par ailleurs, le manque de transparence peut réduire la crédibilité des politiques du gouvernement et son efficacité. Cela peut également ouvrir les portes à la corruption, au gaspillage et aux malversations, ce qui limite alors les politiques et les actions, incluant celles conçues pour la limitation et l’adaptation au changement climatique.

Nous avons décrit les limites des rapports de financement du changement climatique réalisés par les donateurs, mais l’International Budget Partnership (IBP) a lancé récemment l’Enquête sur le budget ouvert 2010 et les résultats d’une étude sur l’accès public aux informations budgétaires gouvernementales qui indiquent qu’il y a de grandes inquiétudes concernant les récepteurs de l’aide financière sur le changement climatique. L’Enquête 2010 a révélé que 74 des 94 pays évalués  n’ont pas respecté les standards de transparence et responsabilisation des budgets nationaux et que 40 pays n’ont pas publié d’informations budgétaires pertinentes pour leurs citoyens. Sans ces informations, il est difficile pour le public et les organisations de la société civile d’exiger du gouvernement qu’il rende des comptes ou de faire des apports importants qui influencent les décisions sur les dépenses publiques. Par conséquent, il est fondamental de faire en sorte que les nouveaux arrangements institutionnels aient des niveaux de transparence et de responsabilisation qui garantissent la participation publique.

A travers l’utilisation d’un sous-ensemble de questions, l’IBP calcule l’Indice sur le budget ouvert, IBO (Open Budget Index), une échelle comparative de la quantité d’informations budgétaires que les gouvernements publient et les opportunités de participation publique.

L’IBO 2010 assigne des qualifications de 0 (pas ou peu d’informations publiées) à 100 (d’importantes informations publiées) et présente un panorama complexe décrivant si les pays avec le plus de probabilités de recevoir des fonds pour répondre au changement climatique les administrent de façon transparente et responsable. D’un côté, il y le Chili avec 72, le Brésil avec 71 et l’Inde avec 67 qui publient tous une quantité importante d’informations. D’un autre côté, de nombreux autres récepteurs potentiels d’aide financière pour le changement climatique n’offrent pas au public des informations budgétaires suffisantes pour permettre des apports aux décisions ou au contrôle de l’utilisation de l’argent public, incluant la Républiquedémocratique du Congo (6), la Bolivie (13), la Chine (13) et le Vietnam (14). Les pratiques budgétaires actuelles dans ces pays génèrent certaines préoccupations, mais la perspective d’un régime financier transparent du climat global peut être considérée comme une opportunité pour améliorer les rapports et l’ouverture. L’introduction d’un fonds basé sur les résultats (comme l’association REDD entre la Norvège et l’Indonésie) par exemple, offre un mécanisme innovant de motivations pour soutenir des actions dans de nombreux pays en voies de développement pour la réduction des émissions.[3]

En 2010, l’IBP a également réalisé une étude pilote sur ce qui se passe quand le public demande à son gouvernement des informations détaillées sur ce qu’il dépense pour ses engagements de développement, incluant la protection de l’environnement. L’Initiative “Demande à ton gouvernement” a révélé que sur les 80 pays inclus dans l’exercice, seul un, la Nouvelle-Zélande, offre des réponses complètes aux questions. Les réponses dans les autres pays varient quant aux questions qui ont obtenu réponse et à la quantité d’informations offertes; mais en règle générale, l’étude a montré que si les gouvernements ne sont pas plus proactifs pour publier des informations, il est extrêmement difficile que les citoyens obtiennent les détails nécessaires sur la façon dont le gouvernement dépense l’argent public.

Les fonds du climat qui affluent vers un pays peuvent être administrés à travers divers mécanismes ou institutions, notamment des lignes ministérielles, des gouvernements locaux et de nouveaux fonds créés spécifiquement pour gérer les fonds et projets climatiques. Les deux premières options présument que les fonds affluent à travers des processus budgétaires existants, idéalement ouverts et responsables. Les avantages de cela incluent l’intégration de décisions sur la limitation et l’adaptation au changement climatique dans le processus d’établissement des priorités nationales et d’administration des ressources publiques, ainsi que l’utilisation des mécanismes de vigilance existants pour assurer que les fonds climatiques soient utilisés de façon efficace et juste. Dans les pays où le processus budgétaire normal est cassé – c’est-à-dire avec un manque de transparence ou de vigilance, des apports et un examen publics limités et des institutions faibles – les donateurs n’utiliseront probablement pas cette option.

L’alternative est que les pays établissent des entités comme des « trust funds » qui administrent les fonds du climat en dehors des systèmes budgétaires nationaux et sous-nationaux. Dans certains contextes, cela peut être nécessaire pour assurer que les fonds du climat soient utilisés pour répondre aux objectifs fixés. Cependant, même les pays avec de bons systèmes budgétaires peuvent opter pour cette voie en cédant aux pressions des donateurs. Par exemple, l’Inde et le Brésil ont établi ces fonds, alors qu’ils disposent de budgets nationaux comparativement transparents.

Il faut mentionner que mobiliser les fonds du climat hors du budget (« off budget ») ne garantit pas qu’ils soient gérés de façon transparente, de façon inclusive ou avec la vigilance appropriée. Dans le cas du Brésil, a été créé le Fonds de Amazonas du Brésil pour implanter 1 milliard d’US$ entre 2009 et 2015, provenant surtout du gouvernement de Norvège.

Le fonds est administré par la Banque national de développement du Brésil (BNDES), qui opère principalement indépendamment du processus budgétaire du gouvernement et des systèmes de responsabilisation et de participation publique. Bien qu’il y ait une campagne de la société civile pour faire en sorte que la BNDES soit plus ouverte et responsable (https://archive.internationalbudget.org/wp-content/uploads/Profile-of-IBASE-Brazil-2011.pdf), il n’est pas sûr que la banque gère le fonds d’Amazonas avec la participation ou la vigilance publiques, ce qui menace la légitimité et le potentiel durable et l’impact des projets du fonds.

Considérant les différents moyens et institutions pouvant être établis dans les pays récepteurs pour gérer les fonds du climat et l’importance de l’efficacité dans la dépense de ces fonds, la COP 16 doit envisager un processus pour améliorer le système de rapports pour les pays qui reçoivent des fonds pour le changement climatique et les actions réalisées, ainsi que promouvoir des mécanismes pour impliquer le public et la société civile dans l’administration et le suivi de l’utilisation de ces fonds. Dans le cadre des négociations UNFCCC, plusieurs concepts concernant un registre et une instance facilitant le soutien technique, ainsi que de meilleures communications nationales pour les pays hors de l’Annexe I offrent des opportunités pour progresser.[4],[5] Il sera essentiel pour les systèmes de rapports dans les pays donateurs et récepteurs d’être alignés pour permettre de suivre les fonds du climat plus facilement entre les nations et éviter la préparation de multiples rapports. Ces charges administratives peuvent décourager la transparence des gouvernements.

Recommandations pour établir des rapports

Un processus pour préparer des rapports qui soit transparent et inclusif peut aider à informer les négociations actuelles et à construire la confiance et la compréhension entre les pays développés et en voies de développement. Il est également fondamental de permettre que les finances publiques pour cette question soient évaluées et qu’elles fluent effectivement et efficacement. Les rapports détaillés des pays donateurs et récepteurs doivent aider à déterminer si les parties respectent leurs engagements financiers, à améliorer la compréhension des tendances dans les investissements sectoriels et les technologies et à faire des évaluations de différentes formes de financement pour voir si elles promeuvent la réduction des émissions et augmentent la résistance.

WRI a publié récemment “Guidelines for Reporting Information on Public Climate Finance” pour aider les parties de l’UNFCCC à développer des systèmes de rapports plus solides pour les finances climatiques. Le rapport analyse les caractéristiques d’un système de rapports solide et présente un ensemble de lignes directrices. WRI les a utilisées pour identifier des options pour améliorer les systèmes de rapports actuels et suggérer des formats de rapports pour chaque secteur. L’objectif est d’améliorer les lignes directrices volontaires et promouvoir une plus grande transparence, contribuant à un système de rapports plus uniforme et harmonieux.

Le processus de rapports idéal est complet, transparent, comparable, précis et efficace. Cependant, les rapports actuels de financement du secteur public pour les projets liés au changement climatique de la part d’institutions bilatérales et multilatérales ne respectent pas ces principes. Pour cela, les participants de la COP-16 doivent exiger que les lignes directrices pour rapporter les informations soient révisées conformément aux recommandations suivantes.

  • Les pays contributeurs doivent adopter un format uniforme pour préparer leurs rapports avec des définitions et des méthodologies communes pour quantifier le financement de cette question sur la base de systèmes existants. (Cependant, tout en lançant un effort pour réviser ou initier une nouvelle façon de compiler les données financières, les pays membres de la convention doivent déterminer les types d’informations que le système de rapports de financement du changement climatique doit offrir, ce qui détermine alors les efforts supplémentaires et le coût pour rassembler des informations additionnelles).
  • Les pays contributeurs doivent établir un processus plus solide pour réviser les données rapportées. Ceci implique de lancer des projets pilotes volontaires pour établir des processus de révision avec l’aide d’experts techniques financiers indépendants et sans affiliation politique ; établir des règles et des lignes directrices formelles et claires pour la participation de la société civile dans le processus de révision ; et améliorer les enregistrements pour faciliter la comparaison des données entre les pays.
  • Les signataires de l’UNFCCC doivent s’engager à investir dans un système de rapports consolidé. L’introduction d’un système de rapports amélioré implique un engagement et du temps pour être implanté. A court terme, surtout pour le financement immédiat, les pays doivent se fonder sur les systèmes de rapports existants et répondre à certains des facteurs qui favorisent les inconsistances afin de poser les bases d’un régime de financement du changement climatique plus transparent.
  • Dans le cadre de la construction de confiance, il est important d’assurer que l’appui financier pour soutenir les pays en voies de développement soit pris en compte de façon claire et transparente durant la période de démarrage immédiat, “fast start”, à travers des systèmes de rapports existants et des efforts de court terme de la part des institutions multilatérales et des pays donateurs. Les leçons reçues de cette expérience peuvent définir l’implantation de nouveaux systèmes de rapports à long terme.
  • Les parties doivent également développer un processus et un format pour que les gouvernements recevant les fonds du climat rapportent des informations complètes sur l’utilisation des fonds et afin d’inciter les gouvernements à participer au processus de préparation des rapports. Ces formats de rapport doivent s’aligner aux formats des donateurs et doivent assurer l’accès du public à ces données à l’intérieur des pays.

En plus de renforcer les rapports de financement sur le climat, les membres de la COP-16 doivent établir des systèmes et processus qui impliquent la société civile et le public dans les décisions sur comment seront dépensés les fonds et sur la vigilance. Considérant les ressources investies – financières, politiques et techniques – requises pour répondre au changement climatique et les impacts potentiellement dévastateurs de ne pas les réaliser, il est impératif que le flux et l’utilisation des fonds pour la limitation et l’adaptation soient transparents, participatifs et responsables.

Cette gazette a été préparée par Athena Ballesteros, senior associate de Governance andAccess du World Resources Institute, et Vivek Ramkumar, responsable de l’Open BudgetInitiative d’International Budget Partnership.

Pour en savoir plus sur les recommandations du World Resources Institute, voir le résumé “Summary of Developed Country Fast-Start Finance Pledges” (Q&A on Analysis) et “Guidelines for Reporting Information on Climate Finance” sur www.wri.org.


[1] Les fonds “Fast Start” se définissent comme les fonds engagés pour 2010-2012 ; cependant, cette période n’a pas été suivie par tous les pays. De façon spécifique, la Norvège a réalisé des promesses pour 2010 mais pas pour 2011-2012 ; l’Australie, le Canada et les Etats-Unis ont engagé des fonds seulement pour 2010 et 2011 ; les données pour le Japon incluent des promesses pour la période 2008-2012 (WRI).

[2] Voir UNFCCC: Décision 4/CP.5 FCCC/CP/1999/7, résumée dans Tirpak, et.al., 2010. “Guidelines for Reporting Information on Climate Change,” World Resources Institute, Washington, D.C.

[3] Pour lire davantage sur le sujet, voir http://pdf.wri.org/working_papers/investing_in_results.pdf, novembre 2010.

[4] Les pays de l’Annexe I sont ceux qui se sont engagés à réduire leurs émissions de gaz aux niveaux de 1990 pour l’an 2000 en accord avec l’Article 4.2 (a) et (b).

[5] Pour davantage d’informations, voir http://pdf.wri.org/working_papers/counting_the_cash.pdf, décembre 2009.

 

Newsletter 84 – French

La Route Vers Addis-Abeba : Quoi De Neuf Pour la Transparence et la Participation Budgétaires

Tous les yeux sont rivés sur Addis-Abeba sachant que les dirigeants de 193 pays, ainsi que des milliers de représentants de la société civile, du milieu universitaire et du secteur privé, vont se rencontrer pour la 3ème conférence de financement du développement cette semaine. Au premier jour de la conférence, Claire Schouten de l’IBP fait le point sur la façon dont la transparence et la participation budgétaires ont pesé sur les négociations et décrit certains des événements connexes proposés. En savoir plus.

Combler L’écart Entre L’ouverture des Budgets et la Transformation des Vies

Credit: Lindsay Mgbor/DFID
Credit: Lindsay Mgbor/DFID

La relation entre la transparence budgétaire et une meilleure prestation de service n’est pas toujours simple. Tiré de notre dernier rapport annuel, cet essai décrit l’approche « ascendante » de l’IBP en Afrique du Sud vis-à-vis de la transparence – une explication des données budgétaires qui sont nécessaires pour que les citoyens puissent mieux comprendre les services publics dont ils se soucient le plus. En savoir plus.

L’analyse Budgétaire : Un Outil de Plaidoyer Efficace en Matière de Santé Sexuelle et Reproductive

Toute politique vis-à-vis de laquelle un gouvernement est engagé nécessite des ressources si elle doit être atteinte. Un guide récent de la Fédération internationale pour la Planification familiale vise à munir les militants et la société civile des compétences dont ils ont besoin pour analyser les budgets de la santé sexuelle et reproductive et assurer que les gouvernements tiennent leurs promesses. En savoir plus.

 Que Nous a Appris La Surveillance Plus Fréquente de la Transparence Budgétaire ?

Conor Ashleigh/AusAID
Conor Ashleigh/AusAID

Au cours des 12 derniers mois, l’IBP a piloté un outil qui permet de suivre, sur une base mensuelle, les informations budgétaires que les gouvernements de 30 pays mettent à la disposition du public. L’un des résultats importants qui a émergé concernant une surveillance plus fréquente menée à l’aide de l’Outil de suivi de l’Enquête sur le budget ouvert – la volatilité des budgets ouverts, et ce que cela signifie pour la participation et la responsabilité – est discuté dans l’essai de ce Rapport. En savoir plus.

Publications

Publications de l’IBP

Improving Program-Based Budgeting in Kenya: [Améliorer la budgétisation fondée sur les programmes] Ce guide se penche sur l’évolution de la budgétisation fondée sur les programmes au Kenya entre 2013/14 et 2015/16, d’après un exemple du secteur de la santé.

Lectures complémentaires sur les nouvelles du terrain

epSos.de
epSos.de

L’article récent de l’Open Development Institute « Linkages between Public Sector Revenues and Expenditures in Developing Countries » [Les liens entre les revenus et les dépenses du secteur public dans les pays en développement] se demande si une meilleure compréhension du lien entre les recettes et les dépenses aidera les gouvernements et les acteurs externes à atteindre leurs objectifs dans les pays en développement.

Le Rapport Du Département d’État intitulé « 2015 Fiscal Transparency Report [Rapport de transparence des finances publiques 2015] évalue si oui ou non les pays ont respecté les normes minimales de transparence des finances publiques du ministère, et décrit les progrès réalisés par les pays pour répondre aux exigences.

Ce document du Partenariat mondial pour la responsabilité sociale, « Does Collaboration with Civil Society Strengthen Accountability Institutions? An Exploration[La collaboration avec la société civile renforce-t-elle les institutions de reddition des comptes ? Une exploration] se penche sur les avantages ainsi que sur les risques de la collaboration entre la société civile et les institutions de reddition de comptes, comme par exemple les organes de lutte contre la corruption et les institutions supérieures de contrôle.

Vicki Francis/DFID
Vicki Francis/DFID

Le document de travail du Fonds monétaire international, « Fiscal Decentralization and the Efficiency of Public Service Delivery » [La Décentralisation des finances publiques et l’Efficacité de la prestation des services publics] examine comment la décentralisation des finances publiques affecte la prestation des services et conclut qu’elle peut améliorer l’efficacité dans certaines circonstances.

Emploi

Directeur des Opérations de l’IBP : L’IBP est à la recherche d’un Directeur des opérations dynamique et expérimenté, qui sera chargé de superviser un large éventail de fonctions liées aux infrastructures et aux opérations de l’organisation. Il sera également chargé de superviser une gestion efficace des opérations dans toute l’organisation.

Responsable de programme de l’IBP pour le développement de contenu et la stratégie numérique : Le responsable de programme jouera un rôle à la fois créatif et analytique dans le développement, la production et la promotion des principaux produits de communication électronique de l’IBP : le bulletin bimensuel, le site web, et les plateformes des médias sociaux.

Conseiller en information sur l’aide – Publish What You Fund, Aid Information Advisor : Le conseiller en information sur l’aide appuiera le travail de recherche et de suivi de l’équipe de Publish What You Fund, et sera chargé du développement et la maintenance des outils de suivi de la transparence de l’aide et contribuera à la production de l’Indice 2016 de la transparence de l’aide.

Newsletter 90 – French

Newsletter 90 – French

Dans le blog des Budgets ouverts

Les dirigeants trouvent un accord sur la transparence des finances publiques pendant le Sommet anti-corruption – Que faire maintenant ?

Au lendemain de la divulgation des Panama Papers, qui ont mis à jour le secteur financier illicite, le Royaume-Uni a accueilli le premier Sommet anti-corruption au mois de mai 2016. Le sommet a réuni les dirigeants du monde pour discuter des moyens de lutter contre la corruption en renforçant la transparence, en récupérant les avoirs volés et en améliorant la coordination des forces de l’ordre. Claire Schouten de l’IBP a participé au sommet et réfléchit sur l’issue des discussions et les prochaines étapes en matière de transparence budgétaire.

En savoir plus »



L’art de la responsabilité à l’initiative des citoyens : les cinq points à retenir du Forum du Partenariat mondial sur la responsabilité sociale de la Banque mondiale

Au mois de mai, les partenaires du Forum du Partenariat mondial sur la responsabilité sociale (Global Partnership for Social Accountability -GPSA) de la Banque mondiale, qui s’est tenu à Washington, ont fourni un espace pour discuter de la façon dont la société civile peut influencer la responsabilité du gouvernement et réfléchir à notre compréhension évolutive des relations entre les citoyens et l’État. Brendan Halloran de l’IBP a assisté au forum et a retenu les cinq points clés issus des discussions.

En savoir plus »



Des auditeurs enchaînés, des législatures désarmées : Pourquoi la surveillance du gouvernement ne parvient pas à assurer la responsabilité budgétaire ?

Depuis 2006, l’Enquête sur le budget ouvert a cherché à mesurer le rôle et l’efficacité des institutions supérieures de contrôle et des assemblées législatives afin qu’elles contribuent à des budgets plus responsables. Dans cet article, Vivek Ramkumar de l’IBP explique le lien entre les institutions de contrôle et la responsabilité budgétaire en utilisant les données de l’Enquête sur le budget ouvert 2015.

En savoir plus »



Que savons-nous des écosystèmes et du changement social ?

En documentant les campagnes de la société civile, et en examinant les systèmes de contrôle dans lequel elles sont menées, l’IBP a pris conscience de la nécessité d’ajuster nos hypothèses sur le travail budgétaire de la société civile et son impact. Dans cet essai tiré de notre Rapport annuel 2015, Albert van Zyl et Paolo de Renzio se penchent sur les rôles complémentaires que les différents acteurs peuvent jouer dans l’écosystème de la responsabilité et les multiples façons dont il peut être renforcé.

En savoir plus »


Publications de l’IBP

Vous ne pouvez pas faire cavalier seul : Tirer les enseignements des relations de coopération dans les Campagnes budgétaires de la société civile

L’IBP mène depuis près d’une décennie des recherches afin de comprendre comment et pourquoi les campagnes de la société civile sur les questions liées au budget réussissent ou échouent. Sur la base des résultats de près de 30 études de cas sur les cinq continents, le présent document synthétise ce que nous avons appris jusqu’à présent. Il se concentre en particulier sur les relations entre les organisations de la société civile et les acteurs gouvernementaux et non gouvernementaux, en examinant comment et pourquoi ils contribuent à des campagnes budgétaires réussies.

En savoir plus »

Argentine : Imposer une victoire juridique pour l’accès universel à l’éducation

Cette étude de cas retrace la campagne menée par l’Association civile pour l’égalité et la justice (ACIJ) en Argentine pour obliger la municipalité de Buenos Aires à se conformer à son obligation légale d’assurer une éducation préscolaire gratuitement aux enfants. Face à une rupture des mécanismes officiels de contrôle de la conformité du gouvernement, l’ACIJ a décidé d’engager une nouvelle action en justice et a mobilisé le soutien du public à travers les médias et d’autres actions de plaidoyer. Alors que la campagne est en cours, l’ACIJ a déjà réussi à obtenir plus de places pour les enfants, l’amélioration des dépenses sur les infrastructures et un nouveau système d’inscription en ligne.

En savoir plus »

Kenya : Comment lire et utiliser les prévisions budgétaires

Ce guide fait partie de la série de documents produits par l’IBP au Kenya sur la façon de lire et d’utiliser les documents budgétaires clés aux niveaux national et local au Kenya. Cette édition se penche sur les prévisions budgétaires, en utilisant comme exemple les prévisions budgétaires nationales du Kenya pour 2016-17.

En savoir plus »

Lectures complémentaires sur les nouvelles du terrain

  • L’Initiative mondiale pour la transparence des finances publiques (GIFT) a publié une série de messages sur son blog afin de donner ses idées aux pays participant à l’Open Government Partnership (OGP) dans la préparation de leurs plans nationaux. Le premier message souligne les étapes que les pays peuvent prendre pour améliorer la transparence des finances publiques et la participation du public ; le deuxième message utilise les données de l’Enquête sur le budget ouvert 2015 pour décrire le niveau d’ouverture et de transparence des budgets et des processus budgétaires dans les pays de l’OGP.
La SJC comprend-elle le budget de la ville du Cap ? À vous de le juger

Dans une lettre d’opinion parue dans Ground Up, Albert Van Zyl et Jessica Taylor de l’IBP ont soutenu l’analyse réalisée par la Social Justice Coalition (SJC) sur le budget d’assainissement de la ville du Cap.

L’article a suscité la réponse de Masizole Mnqasela, Président de la Commission permanente du gouvernement local au sein du gouvernement provincial du Cap occidental, qui a réfuté l’analyse tout en invitant les parties prenantes à se mettre autour d’une table pour discuter.

En savoir plus »

Newsletter 89 – French

Newsletter 89 – French

Dans le blog des Budgets ouverts

Comment réduire « l’écart de participation » dans les budgets publics

Les concepts de transparence budgétaire et de la participation budgétaire se renforcent mutuellement : en l’absence d’informations, la participation éclairée de la population est difficile ; le fait de simplement fournir aux citoyens des informations peut s’avérer être un exercice vide de sens en l’absence de toute participation. Pourtant, comme le révèle le dernier cycle de l’Enquête sur le budget ouvert, la plupart des pays ont réalisé davantage de progrès en matière de transparence qu’en matière de participation, même si certains d’entre eux semblent offrir plus de possibilités de participation mais pas suffisamment d’informations. Paolo de Renzio, de l’IBP explore cet « écart de participation », en mettant l’accent sur un certain nombre de pays pour expliquer cette situation et en expliquant comment des progrès peuvent être réalisés.

En savoir plus »



Ce que la société civile doit savoir sur la manière dont les gouvernements communiquent des informations budgétaires en ligne

L’essor des nouvelles technologies de communication facilite plus que jamais l’accès du public aux informations budgétaires. De nombreux gouvernements ont saisi cette opportunité et ont commencé à développer des sites web budgétaires et des « portails de la transparence » qui hébergent des quantités considérables de données dans des formats lisibles par machine. Mais quelle est l’ampleur de ces initiatives ? Quelles sont les bonnes pratiques émergentes ? Et comment les organisations de la société civile peuvent profiter de ces nouvelles opportunités d’améliorer la responsabilisation des finances publiques ? Ce document partage les conclusions des travaux de recherche récents menés par l’IBP et Fundar sur les budgets numériques.

En savoir plus »



Au-delà des listes de souhaits : Une délibération budgétaire et non pas une participation vide de sens

Le fait que la participation du public à long terme commence à perdre son sens dans le contexte de l’élaboration du budget au Kenya est de plus en plus préoccupant. Jason Lakin de l’IBP Kenya, affirme que si la participation budgétaire doit tenir ses promesses, il convient d’adopter une approche plus réfléchie. Ce document se penche sur le concept de délibération publique, et pose la question de savoir si les justifications et les raisons pour lesquelles les décisions budgétaires sont prises peuvent enrichir le débat.

En savoir plus »


Publications de l’IBP

Rapport annuel 2015 de l’IBP : Renforcement des bases. Repousser les limites.

Le Rapport annuel 2015 de l’IBP documente notre travail au cours de l’année écoulée, et se concentre sur ce que nous avons réalisé et ce que nous avons appris. Les faits saillants comprennent une section décrivant nos travaux en cours et leur impact dans six pays, un aperçu de nos travaux de recherche et de notre plaidoyer international en 2015, six essais qui traitent des principaux enseignements qui se sont dégagés de notre réflexion sur nos activités, et six histoires courtes qui décrivent le pouvoir du travail budgétaire.

En savoir plus »

Créer des incitations en faveur de la responsabilisation budgétaire et de la bonne gouvernance financière grâce à une approche écosystémique. Que peuvent-faire les acteurs externes ?

Ce document rassemble les résultats d’un projet de recherche commun mené par le Programme sectoriel sur la bonne gouvernance financière de l’IBP et Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit (GIZ). Il examine les rôles que jouent les acteurs tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du gouvernement pour assurer la responsabilisation des finances publiques. Les travaux de recherche sont fondés sur le travail actuel des deux organisations dans ce domaine, et sont basés sur des études de pays qui ont été menées au Burkina Faso, au Salvador, en Géorgie, en Indonésie, au Kenya et en Afrique du Sud.

En savoir plus »

Délibération budgétaire : Comment la délibération publique peut nous nous faire avancer au-delà de la rhétorique de la participation publique

Dans cet article, Jason Lakin et Mokeira Nyagaka font valoir que le concept de participation publique au processus décisionnel du gouvernement, particulièrement au processus budgétaire, doit être affiné. Ils préconisent que le concept de délibération publique doit être plus utile et, en fin de compte, permette des orientations plus précises pour réfléchir à la manière dont le public participe aux processus budgétaires.

En savoir plus »

Lectures complémentaires sur les nouvelles du terrain

  • Le numéro de mars 2016 du South African Journal of Economics contient un article rédigé par Babacar Sarr de l’IBP qui évalue la manière dont la performance des finances publiques dans les pays d’Afrique subsaharienne est affectée par les institutions budgétaires héritées des systèmes anglophones et francophones.

  • Connecting the Dots for Accountability,” un rapport conjoint de la Transparency and Accountability Initiative, de la School of International Service, de l’Université américaine, de l’International Budget Partnership, de Government Watch et de SIMLab, décrit la manière dont la société civile peut relever le défi que représentent les initiatives isolées et fragmentées de transparence et de responsabilisation en tissant des liens plus forts entre les acteurs, les outils, les stratégies et les niveaux de gouvernance.

  • Le United States Public Interest Research Group a publié sa septième évaluation annuelle des sites web américains dédiés à la transparence. L’évaluation indique qu’en dépit des améliorations de la transparence des dépenses publiques, de nombreux États sont toujours en retard.

  • « Equality and Non-discrimination in Tax Policy » est le premier outil d’une série d’outils de plaidoyer sur les droits humains et les politiques fiscales. Il a été financé par la RightingFinance Initiative, qui a pour objectif de contribuer aux normes d’éducation et de diffusion des politiques fiscales et des droits de l’homme contenues dans un rapport datant de 2014 du Rapporteur spécial des Nations unies sur la pauvreté extrême et les droits de l’homme.

  • Un billet de blog de la Community Engagement Learning Exchange discute de la manière dont les communautés peuvent prendre des mesures pratiques en faveur de la transparence budgétaire, et met en évidence quatre principes directeurs qui, selon leur auteur, sont essentiels pour réaliser de véritables progrès.
Article de fond : Le rôle des États-Unis dans la gouvernance du Vietnam

Dans un article pour le magazine d’actualités américain, US News and World Report, Vivek Ramkumar se penche sur les mesures que le Vietnam peut prendre pour améliorer la transparence des finances publiques et la bonne gouvernance, et pourquoi il est important que les États-Unis apportent leur soutien.

En savoir plus »

Newsletter 88 – French

Dans le blog des Budgets ouverts

Que révèlent les scandales au Brésil et en Afrique du Sud sur le lien entre la transparence et la corruption ?

Les travaux de recherche de l’IBP ont montré que les gouvernements ont différentes raisons pour divulguer des informations budgétaires. Alors que beaucoup de ces facteurs ont peu à voir avec la lutte contre la corruption, l’accès à l’information budgétaire permettra à la société civile de repérer et de dénoncer les cas de mauvaise gestion et de détournement par le gouvernement. Citant des exemples récents de haut niveau en Afrique du Sud et au Brésil, Paolo De Renzio de l’IBP se penche sur le lien entre la transparence et la corruption.

En savoir plus »

scandals-transparency


Audits sociaux en Afrique du Sud : Peuvent-ils servir à quelque chose ?

Les audits sociaux sont des outils puissants. Pourtant, afin qu’ils soient le plus efficace possible, il faut savoir quand et comment les utiliser et comprendre leurs principes sous-jacents. Albert van Zyl de l’IBP nous fait part des points saillants de la récente réunion qui a rassemblé quelques-uns des plus grands experts de l’audit social en Afrique du Sud.

En savoir plus »



Bonnes idées pour les Plans d’action de l’Open Government Partnership : La transparence des budgets

Afin d’avoir un gouvernement ouvert, les pays doivent avoir des budgets ouverts et responsables. Pour que les budgets soient véritablement ouverts, les gouvernements doivent non seulement fournir des informations, mais aussi des opportunités significatives aux citoyens et à la société civile de participer aux processus budgétaires. Pendant que 51 pays se préparent à élaborer de nouveaux plans d’action nationaux pour l’Open Government Partnership, David Robins de l’IBP examine quels engagements sont nécessaires pour assurer des progrès en matière de transparence et de participation budgétaires.

En savoir plus »


Publications de l’IBP

ibp-paper-digital-budgets-2016

Budgets numériques : De quelle manière les gouvernements divulguent-ils les informations budgétaires en ligne ?

Les gouvernements utilisent de manière croissante l’espace numérique comme principal moyen de diffusion de l’information financière. Malgré l’omniprésence des sites budgétaires en ligne, il y a relativement peu de tentatives d’examiner systématiquement les pratiques gouvernementales dans la divulgation de l’information budgétaire sur Internet. Fundar, une organisation de la société civile mexicaine, a établi un partenariat avec l’IBP pour évaluer la performance des gouvernements sur la divulgation des données budgétaires en ligne. L’analyse porte sur les sites web et les portails de 80 pays inclus dans l’Enquête sur le budget ouvert 2015 et est basée sur quatre dimensions (la portée, l’accessibilité, la fiabilité et la rétroaction) pour mesurer leur efficacité.

En savoir plus »

Budgets numériques : Améliorer la diffusion des données budgétaires en ligne

Ce document budgétaire complète l’examen de l’organisation Fundar des 80 sites et portails budgétaires gouvernementaux et propose un ensemble de recommandations politiques pour améliorer la façon dont les gouvernements divulguent les données budgétaires en ligne.

En savoir plus »

Palestine : Enseigner la citoyenneté active grâce aux audits sociaux

Dans une grande partie de la Cisjordanie, il existe d’énormes problèmes liés au financement et à la prestation des services gouvernementaux et des projets d’infrastructure. Cette étude de cas suit les efforts du Teacher Creativity Centre en Palestine (TCC) pour encourager les étudiants à mener des audits sociaux des services publics, et à montrer les défis et les avantages de la participation des étudiants dans les stratégies de responsabilité sociale.

En savoir plus »

Lectures complémentaires sur les nouvelles du terrain

  • La Carte du travail budgétaire de la Banque mondiale est une carte interactive qui permet de visualiser le rôle croissant joué par la société civile dans le domaine des finances publiques dans le monde et fournit des informations sur la manière dont le travail budgétaire est réalisé dans le monde.

  • Un nouveau projet de site web du GovLab propose un référentiel d’études de cas documentant l’impact social et économique des données ouvertes pour améliorer le gouvernement, l’autonomisation des citoyens, la création d’opportunités, et la résolution des problèmes publics.

  • Une attention excessive sur les aspects techniques de la prestation du gouvernement éclipse l’autorité et les incitations politiques, selon l’article intitulé “Too Much Science, Not Enough Art,” publié par l’Africa Governance Initiative.
Article de fond : La bataille du Mexique pour la transparence

Dans un article rédigé pour l’US News and World Report, Vivek Ramkumar et Diego de la Mora expliquent les progrès réalisés par les responsables mexicains dans l’application des pratiques budgétaires transparentes, ainsi que les défis à venir.

mexico-transparency

En savoir plus »

Emplois

Pour consulter les opportunités d’emploi actuelles au sein de l’International Budget Partnership, veuillez consulter la page des offres d’emploi »